J'ai débuté l'histoire d'Eleanor, jeune artiste dans les années 70, comme ça sans me douter qu'elle m'emporterait avec une telle intensité dans son histoire. Celle d'une rencontre, d'une famille au gré des naissances et des ruptures, des bonheurs et peines. Une famille somme toute banale, quelque part. Et pourtant ! Durant les jours que m'a tenue ce roman je dois dire que je repoussais sans cesse le moment de le refermer pour vaquer à mes occupations diverses (hein, quoi, le boulot ? Comment, les enfants ? Bon bah je vais mettre le réveil plus tôt, pour lire un peu plus..).

À quoi tient cette magie ? Je veux dire par là que les thèmes abordés par Joyce Maynard de la maternité, du couple, de ce qui fait famille, de ce qui la défait, parfois, ont été abordés des milliards de fois. Mais il suffit d'une approche, d'un regard, pour que l'émotion soit transmise (ou non) au lecteur. Et là, Joyce Maynard fait mouche. Ils sont forts quand même ces américains !

Je porterai Eleanor, Cam, Al, Ursula et Toby (et tous les autres d'ailleurs) longtemps en moi et je vous souhaite de croiser également leur chemin.